miniships

Quand j'étais plus jeune on ne peut pas dire que j'aimais beaucoup la Marine Japonaise. Sans doute l'impact de l'attaque de Pearl Harbour par son coté "fourbe et sournois" que l'opinion publique associait assez facilement à l'Empire du Soleil Levant.

Plusieurs années plus tard en redécouvrant Nihhon Kaigun j'ai pu constater que souvent les ingénieurs des chantiers navals Japonais ont su faire preuve de créativité dans de nombreux domaines. La répartition originale des tourelles d'armement principal en est une preuve flagrante.

Les Amiraux Nippons ont été les premiers à tirer parti de la supériorité de l'aéronavale sur les cuirassés et autres bâtiments de surface classiques. Aussi après la cuisante défaite de Midway qui vit l'éradication complète du groupe de porte-avions d'attaque de Nagumo les Japonais se mirent à imaginer des solutions originales pour essayer de retrouver une suprématie aéronavale compromise.

Deux cuirassés le Ise et le Hyuga furent soumis à une transformation pour le moins originale. Ces deux navires lancés à la fin de la Première Guerre Mondiale devinrent des cuirassés hybrides en recevant sur leur partie arrière un hangar et un pont d'envol. La répartition initiale de leur armement principal comprenant deux tourelles centrales leur permit de conserver une puissance de feu correcte tout en pouvant disposer d'une force aérienne de 22 hydravions de combat du type Aichi E13 A "Jake".

La maquette présentée ci-dessus n'est pas celle de l'un des deux navires Japonais mais une création librement inspirée du concept du cuirassé hybride.                  

Existe il un sens caché au fait que lorsque l'on atteint un certain âge on puisse de nouveau retrouver l'intérêt que l'on portait à certaines choses de son enfance.

De doctes psychologues pourraient avancer tout un tas de supputations oiseuses sur la question. Mais comme je n'ai jamais eu aucun respect pour cette profession, leur avis m'est par ailleurs totalement indiférent.

Ma passion d'enfance pour la marine de guerre ne m'avait pas vraiment quitté, mais les aléas de la vie d'adulte laissent souvent moins de place à ce type d'occupation. Je tiens à préciser à toute fin utile que si j'ai cet engouement pour l'histoire de la guerre sur mer, je n'ai paradoxalement aucune attirance pour l'élément marin, la navigation et d'une façon générale tout ce qui est lié à la vie sur l'océan.

C'est à travers mes lectures d'enfant que j'ai découvert ce monde qui m'a tout de suite fasciné. Une boulimie de livres sur le sujet m'a permis assez rapidement de connaître tous les acteurs de ces épopées souvent tragiques où le hasard avait une part si prépondérante que ce type d'affrontement gardait toujours une certaine notion d'humanité.

La Première et la Seconde Guerre Mondiale virent s'opposer dans des duels épiques des navires et leurs équipages. Mais à cette époque sur la mer il y avait encore de la place pour l'esprit d'initiative, l'ingéniosité, l'esprit chevaleresque et après le combat une certaine forme de solidarité entre les bélligérants.

De l'histoire aux maquettes il n'y avait qu'un pas que j'ai allégrement franchi en me lançant dans la réalisation de navires à l'échelle 1/1200. Ce format n'est certes pas le plus petit qui puisse exister mais il s'agissait là encore de retrouver le souvenir de ce que j'avais pu faire dans ma jeunesse.